MARYAM AKHONDY &
BANU |
11-10-2006 |
Maryam Akhondy, native de
Téhéran, n’a pas choisi la facilité en décidant à 18
ans de suivre des études de musique, chant et
théâtre, puisqu’en Iran, une femme ne peut pas
chanter en public. C’est ainsi, qu’en 1986, elle
choisit de partir en Europe, afin de poursuivre sa
carrière.
Elle s’est fait, depuis, un nom sur la scène
allemande d’abord, avant de chanter de par le monde,
avec divers groupes iraniens et afghans.
En fondant son propre ensemble « Banu », entièrement
féminin, Maryam décida de faire revivre un
patrimoine musical tombé dans l’oubli, évoqué peut
être encore, dans les sphères privées des maisons
iraniennes : le chant traditionnel féminin.
Pendant des années, elle a collecté et transcrit des
chants absents auparavant de la scène et des
manifestations culturelles.
« Banu » qui veut dire noble dame en persan est une
expédition vers les différentes régions et
traditions musicales iraniennes.
La plupart des chansons sont pleine de vie et
d’énergie, accompagnées de percussions diverses,
tranchant ainsi avec ce que l’on connaît, ou croit
connaître de la musique iranienne plutôt sereine et
mélancolique. Au contraire, les chants anciens sont
amusants, malicieux et ioniques, révélant la femme
iranienne dans son quotidien, avec son lot de
soucis, de corvées, de joies, d’émotion et d’amour.
Maryam, traduit les paroles, lors de ses
représentations, pour le public.
D’une fraîcheur et d’une originalité étonnantes, un
pan entier de la culture musicale persane et
iranienne revit et fait revivre la mémoire de
génération de femmes qui avaient apprivoisé le
silence.